dimanche 16 octobre 2016

J'ai envie de dire... #3: Ras le bol

J'ai envie de dire... #3: Ras le bol

J'ai envie de dire est un rendez-vous que j'ai créé (même si l'idée existe très probablement déjà quelque part) dans lequel je vous partagerai un de mes textes. Beaucoup seront de la poésie, mais il y aura de tous genre.
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Aujourd'hui, j'avais envie de vous partager un texte que j'ai écrit cet été. Il n'est pas des plus joyeux, mais il faut dire que je m'ennuyais pas mal et que les événements n'aidaient pas. Désolée pour les fautes ou les enchaînements parfois étranges... C'est ce qui arrive lorsque l'on écrit un texte d'une traite ^^
Bonne lecture.


Honnêtement ? J'en ai marre, je n'en peux plus. J'ai toujours aimé la vie, la frivolité qu'elle offre, les loisirs, les passions, les désirs, mais pourtant... je me suis toujours sentie guidée sur une route qui n'était pas la mienne, qui ne me correspondait pas. À quel moment enchaîner études fatigantes et boulot sans passion est synonyme de liberté ? À quel moment croulé sous le poids des dettes et de cette pression sociale permet-elle de s'exprimer pleinement ? Je n'ai que 16 ans, et me lever tous les matins pendant toute une vie, sans tout à fait vouloir vivre la journée qui s'offre à moi ne m'intéresse pas. Pris jour après jour, cela n'est pas si horrible. Mais tout ensemble... Combien d'entre nous se sont retrouvés à regretter leur vie, les chemins qu'ils avaient pris ou ces choses qu'ils n'avaient au contraire pas faites ? Mon quotidien m'emmerde déjà, alors imaginez dans vingt ans, prise dans un train train, une routine, qui ne me correspond pas... Honnêtement ? La vie ne me tente pas. N'étant douée en rien, la mienne est pleine de faux semblants, d'échecs déguisés, d'un avenir vide... Alors j'aimerais m'exprimer, voyager, ou bien soigner les gens et sauver des vies, histoire de bouger, me sentir respirer, ou utile. J'aimerais changer les choses autant qu'elles peuvent l'être, mais je n'ai pas ce talent, je n'ai pas cette facilité. J'ai l'impression de ne rien pouvoir faire, et cela me frustre encore plus que vivre dans l'ennui. Mon seul échappatoire pour ne plus penser à ces rêves multiples et irréalisables ? Vivre dans le présent. Mais quand mes journées sont vides de tout occupation, de toute vraie relation, je n'ai pas la foi. À la longue, c'est usant, et se noyer dans internet ne va qu'un temps. Je veux bien faire semblant, mais je n'ai jamais été futée dans les rapports humains, même dans ça, le seul soleil à ce jour dans ma vie. Faire la clown pour faire rire, d'accord, ce n'est pas compliqué, et puis ça me soulage aussi, mais dès que c'est un peu plus sérieux... Je suis une solitaire casanière insociable. Je n'aime pas avoir à me faire des amis, à devoir supporter les gens. Ils m'ennuient par tous leurs conflits, tous leurs défauts (et j'en fais partie, je suis la première à ne pas m'apprécier), et par cette incompatibilité certaine qu'il existe entre eux et moi. Leur présence m'insupporte et elle m'insupporte d'autant plus lorsqu'ils sont adorables et pleins de gentillesse à mon égard. J'ai ce goût en bouche d'un cadeau injustifié. Mais je les aime, j'aime l'humanité. J'aime cet enfant aux yeux étonnés qui découvre le monde, j'aime ce bébé qui sourit, j'aime cette femme qui embrasse son mari du regard et j'aime encore plus ce couple de personnes âgées. J'ai besoin d'eux, et j'aimerais changer pour les apprécier d'autant plus et me mêler à eux sans avoir la sensation de tricher. J'aimerais profiter pour de vrai. De tous ces êtres, de toute cette vie. De toute la beauté du monde. J'arrive à la voir, parfois à la ressentir mais rarement à en profiter. Puis, en un jour comme les autres, simplement plus rempli de joie et de signification, normalement, on comprend que le danger peut arriver de nulle part, que la mort tombe partout sur notre Terre aussi rapidement et sauvagement que l'aigle royal. Nous vivons dans une drôle de période. Une période où certes, il ne faut pas avoir peur et continuer à profiter, mais où, tout de même... on ne peut plus tout à fait sortir sereinement lors d'un rassemblement. La vie quotidienne qui me semblait déjà si loin l'est encore plus. Les plaisirs simples sont agressés. Il me semble qu'il y a autant de progrès que de régressions en ce moment, autant de paix et de soutiens que de haine et de massacres. La crise bat toujours son plein, le travail est toujours aussi compliqué, les conflits sont là... à quand la guerre ? Quand le monde me semblait encore agréable, il ne me faisait pas envie, alors aujourd'hui... Honnêtement ? J'en ai marre, je n'en peux plus.


J'espère que ça vous a plu,
Je vous souhaite à tous une bonne semaine ♥☼
À très vite,
Coccinelle

4 commentaires:

  1. Wouaaah ! C'est un beau texte, bon c'est vrai que ce ne sont pas des pensées très joyeuses mais j'ai adoré :)

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  2. Quelques unes de tes pensées sont exactement les mêmes que les miennes... J'ai lu ton texte d'une traite et c'est vrai que c'est compliqué de trouver sa voix, de vivre tout simplement...❤️

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    1. Je serais curieuse de savoir jusqu'à quel point on a les mêmes pensées :)
      C'est dommage, dans un sens. Ce serait bien si la vie était assez simple et suffisamment belle pour que l'on ressente chaque jour la chance que l'on a d'en avoir une... ♥

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