samedi 31 mai 2014

Je m'appelle Budo

Je m'appelle Budo
de Matthew Dicks
Éditions Flammarion
431 pages

4ème de couverture:
Aussi longtemps que Max croit en moi, j'existe. Les gens disent que c'est ça qui fait de moi un ami imaginaire. Ce n'est pas vrai: j'ai mes idées et ma vie en dehors de lui. Mais j'étais là le jour où il a disparu. Je sais qu'il est en danger. Et je suis le seul à pouvoir l'aider.

Description:
Budo est l'ami imaginaire de Max depuis 5 ans. C'est l'un des plus vieux amis imaginaires. Certains ne vivent que quelques jours, voire quelques secondes. Mais Max est un enfant pas comme les autres, et c'est pour ça qu'il a besoin de Budo. Il vit plus à l'intérieur qu'à l'extérieur, et a du mal à se confier et à parler. Il n'aime pas le changement, et quand il y en a, il risque de se bloquer. C'est-à-dire qu'il ne peut plus bouger.
Heureusement, à l'école, il y a sa maîtresse, Mme Gosk. Elle prend bien soin d'elle. Comme il est particulier, il n'a pas qu'une maîtresse: il passe beaucoup de temps avec d'autres gens, comme Mme Patterson par exemple, qui l'aide dans l'école. Elle est là pour ça. Mais un jour, Budo va assister à l'enlèvement de Max, et il ne pourra pas agir. Il est partit, et Budo est le seul à savoir qui est le ravisseur.
À lui, maintenant, de se débrouiller pour sauver son ami.

Mon avis:
La couverture:
... est magnifique !! Elle est vraiment très belle à regarder, les couleurs et les formes sont biens choisies, ça fait vraiment "rêve d'enfant" et du coup, "ami imaginaire".

Le livre:
Tout d'abord, j'ai vraiment apprécié le point de vue: c'est vraiment très agréable de voir la vie, ce qui se passe, selon un ami imaginaire. De plus, cela permet d'en apprendre plus sur Max, puisque lui-même ne se confie jamais. Je ne sais pas vraiment comment dire, mais que l'on voit les amis imaginaires (parce-que Budo n'est pas le seul) est vraiment une idée fantastique. Tout simplement d'abord, parce-que ça m'a fait réfléchir, et que je me suis amusée à imaginer un bonhomme, juste pour voir comment il serait dans la vie et imaginer qu'il y a vraiment quelqu'un à côté de moi (oui, je suis folle ^^). Mon ami imaginaire à moi, finalement. Et puis ça change du côté que l'on s'imagine tous, qui est: les enfants grandissent, c'est pour ça qu'ils n'ont plus d'amis imaginaires. C'est bien pour ça... entre autre. C'est vraiment très dur à expliquer, mais c'est finalement très intelligent et intéressant.

On en apprend plus sur les amis imaginaires, comment ils pourraient vivre, les "lois" qui régissent leur monde. Et ça m'a fait sourire quand Budo rencontre d'autres amis imaginaires, qui, eux, n'ont pas d'oreilles, ou ont la peau jaune, juste parce-que leurs "inventeurs" les a imaginé comme ça. C'est aussi très marrant que certains sont simplistes, avec des traits hésitants, parce-que leurs "inventeurs" (je ne sais pas comment les appeler autrement, désolée pour les répétitions) n'ont pas assez d'imaginations. De plus, ils ne sont pas tous capables de faire les mêmes choses, puisque leurs amis ne les ont pas imaginés capables de les faire. Budo, par exemple, peut traverser des portes closes puisque Max voulait qu'il puisse se balader à loisir, mais il est incapable de traverser un rideau, puisque Max n'a jamais pensé que cela serait utile. Budo ne dort pas non plus, alors que beaucoup d'autres amis imaginaires dorment. Ils sont donc tous différents, aussi bien physiquement que par leurs capacités. Mais ils se rejoignent tous sur plusieurs points: aucun d'eux ne peut interagir avec le "vrai" monde. Ils ne peuvent pas bouger les objets (et pourtant en ressentent l'idée -ce n'est pas très clair, vous feriez mieux de lire le livre pour en savoir plus ^^) ni parler à quelqu'un d'autre que leur inventeur. Bien sûr, ils peuvent aussi parler entre eux, mais c'est tout. Ces moments-là étaient assez frais.

Le livre se lit très rapidement, ou du moins très facilement. Cela est dû à l'écriture très facile et simple (mais complète, attention, ce n'est pas une critiques, au contraire !). En effet, Budo parle avec des phrases plutôt simples, et des expressions qu'il entend autours de lui, et comme il vit dans un monde d'enfants, les phrases ne sont pas trop compliqués. L'auteur c'est bien débrouillé, puisqu'il parle simplement, mais de manière juste et finalement, pas trop simple non plus: il a trouvé le juste milieu.

Voici pour le côté "joyeux". Mais ce n'est pas tout ! On pourrait ce dire: bon. C'est une histoire d'amis imaginaires, ça va être très enfantin, mais pas du tout ! Là encore, l'auteur a bien joué de sa plume, puisqu'il a intégré des éléments beaucoup plus sérieux. L'autisme de Max par exemple (il n'est jamais dit explicitement qu'il est autiste, mais c'est ce qu'il m'a semblé d'après ces descriptions, corrigez-moi si vous n'êtes pas d'accord), qui est quand-même plutôt sérieux comme sujet. Ça entraîne pas mal de disputes avec ses parents, des problèmes à l'école, etc.
Il y a aussi les moments qui se passent le soir, quand Budo va faire un tour à la station-service ou à l'hôpital par exemple, qui sont beaucoup plus sombres (sans trop l'être non plus, ce qui prouve le coup de génie de l'auteur, encore une fois), puisqu'on parle dans ces moments-là des petits enfants qui sont blessés, qui sont dans le coma, etc. Heureusement qu'il y a les autres amis imaginaires pour recolorer un peu le tout.

Un autre aspect qui donne un peu de tristesse au récit (mais que j'ai beaucoup aimé), c'est le fait que les amis imaginaires s'effacent si leurs "créateurs" ne croient plus en eux. Ça donne des moments assez émouvants, mais pas déprimants non plus.

Mon avis final:
Un livre vraiment sympa, qui mélange moments joyeux et frais et d'autres bien plus sombres. L'auteur arrive à mélangé les genres, puisque le sujet des amis imaginaires est plutôt marrant, mais celui de l'autisme ou de la maladie l'est beaucoup moins. De plus, on y trouve un peu de tout: des instants de découvertes, d'autres d'actions, d'autres beaucoup plus calmes mais néanmoins remplis d'"actions" dans un certains sens, mais il s'agit là d'actions... verbales (ça se dit ?) ?
En bref: un livre émouvant, mais aussi frais et léger, qui m'a rendue bien tristes à certains moments (mais pas du tout au point de pleurer, plutôt une sorte de tristesse mélancolique). À lire. Je le conseille à tout le monde !!

6 commentaires:

  1. Un deuxième coup de cœur ^^ je le veux ^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est vraiment super bien, même s'il faut l'avouer qu'il est un peu bizarre aussi (mais je ne saurais pas du tout dire pourquoi... -_-'). Laisse-toi tenté ! ^^

      Supprimer
  2. J'avais laissé un commentaire... mais il n'a pas du être bien enregistré ^^
    Donc, je disais, je suis super contente que tu aies eu un coup de coeur pour ce livre ;-)
    Ravie qu'il t'ait autant plu !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh oui, il est juste super ! Merci beaucoup d'avoir fait une chronique dessus, car je ne suis pas sûre que je l'aurais pris sans cela ! ^^

      Supprimer
  3. Ah tu me donnes envie! :) C'est vrai que la couverture est sublime!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, elle est juste parfait !
      Tu ne perds rien à le lire, vraiment (je dirais même que tu gagnes), parce-que ce livre est très beau et très bien fait !

      Supprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.