Candide (ou l'Optimisme), de Voltaire Collection Les Classiques de Poche, aux Éditions Le Livre de Poche 167 pages pour l'histoire en elle-même, mais avec les deux autres nouvelles présentes dans le livre, celui-ci fait en "vrai"215 pages |
4ème de couverture:
Candide conte les mésaventures d'un voyageur philosophique qui affronte les horreurs de la guerre et les sanglants caprices de la Nature; qui connaît les désillusions de l'amour et découvre les turpitudes de ses semblables. Pourtant, si l'homme est un méchant animal et si l'existence n'est qu'une cascade de catastrophes, Est-ce une raison pour que le héros perde sa sérénité et le récit son allégresse ?
Sous la forme d'une ironique fiction, Candide propose une réflexion souriante sur l'omniprésence de la déraison qui puise sa force aux sources d'une expérience humaine, celle de l'auteur. Candide, on l'a dit, ce sont les "Confessions" de Voltaire, et c'est en cela qu'il nous émeut.
Mais ce "roman d'apprentissage" est aussi un festival merveilleusement ordonné de fantaisie sarcastique, ruisselant d'un immense savoir qui ne dédaigne jamais de porter le rire jusqu'au sublime.
Mon avis:
Le livre:
Ce qui est très étrange avec ce livre, c'est que bien que je ne l'ai pas aimé et que de nombreux points me dérangent, je ne peux pas pour autant le descendre, car il a finalement, en y réfléchissant, quelques points positifs et plaisant.
Même si j'en sors finalement mitigée, il y a tout de même certains points...dérangeant, que je me dois de vous présenter (j'ai l'impression d'écrire un peu dans le "vieux" style, c'est bizarre...).
Le premier, et non des moindre (^^), est l'habitude qu'à Voltaire de passer d'un sujet à un autre, de passer du coq à l'âne, en un clin d'œil. Je veux dire par là, qu'un chapitre de cinq pages comprendra la description d'une "situation initiale", suivie par "l'élément perturbateur", par "les péripéties" et enfin terminée par "le dénouement", comme si nous avions pour chaque chapitre (entre cinq et dix pages, je répète) tout un récit à par entière. Bien sûr, ils sont reliés entre eux, mais c'est l'impression qui s'en dégage. Et, personnellement, cette manière de faire m'a complètement perdue au début, tant je voyais trop les événements défilés. D'autant qu'il n'y a pas d'indicateurs de temps, et qu'une vingtaine de pages, par exemple, équivaut non plus à trente jours, mais bien à cinq ans !!
Rajoutons à cela que les phrases semblent ne pas vouloir finir (elles peuvent aller jusqu'à cinq lignes au moins), et, vous le comprenez sûrement, le livre en devient assez particulier. Ça doit être le genre de l'époque, mais disons que si on n'est pas habitués, ça peut être surprenant.
Ce qui m'a surpris aussi, est la manière de présenter le tout. En effet, chaque chapitre commence par le numéro de chapitre (classique) mais suivi (et là, c'est plus surprenant) d'un sous-titre résumant le chapitre !! Autant vous dire qu'il n'y a plus de suspens !
Je vous donne deux exemple de suite:
Le premier chapitre commence avec ce sous-titre: "Comment Candide fut élevé dans un beau château, et comment il fut chassé d'icelui"...
Et un autre, plus loin dans le livre par ce sous-titre (attention spoiler): "Comment Candide tua le frère de sa chère Cunégonde".(fin du spoiler).
Ce que j'ai aimé, par contre, c'est bien sûr toutes les péripéties (même si j'ai parfois un peu décroché, je l'avoue), ainsi que l'humour que met Voltaire dans son texte. Il met aussi un peu de sa vie, ce que j'ai bien apprécié aussi.
Ces deux derniers points n'ont été clairs pour moi que grâce aux pieds-de-pages, sinon je n'aurai jamais compris ! ^^
Mon avis final:
Malgré les différents points que j'ai trouvé à redire, dus à un décalage de temps, entre le moment où il a été écrit et celui où je le lis, c'est un livre assez plaisant, bien que particulier. Je précise qu'une bonne partie du livre j'ai cru m'endormir tellement il ne m'intéressait pas plus que ça (en grande partie à cause de l'écriture vieillotte) avant que j'y prenne goût.
Je relève évidemment les sous-titres, qui donnent un résumé du chapitre à venir (?), et le manque de repère dans le temps: Ce n'est qu'au bout de plusieurs années que l'on se rend compte du temps qui s'est écoulé, alors que l'on pense qu'il ne s'est passé "qu'un" mois ou deux.
J'ai mis du temps à l'apprécié, mais finalement, j'ai plutôt bien aimé, sans que ce ne soit une excellente lecture non plus.